Dans un appartement de Boulogne-Billancourt, Isabelle Juès exerce avec ses deux collaboratrices un métier encore méconnu, mais de plus en plus recherché: la médiation familiale.
Diplômée d'HEC, contrôleur de gestion, elle quitte l'entreprise à la naissance de son quatrième enfant et s'investit dans des associations, où elle est frappée par la perte de contacts de certaines familles modernes, et des malaises que cela entraîne chez les jeunes. Après une formation au Ceraff (Centre d'études, de recherches et d'accompagnement familial), elle s'installe avec deux collègues, faisant "le choix de travailler en équipe pour garantir aux familles davantage d'impartialité".
La plupart de ses clients sont des couples en procédure de divorce, souvent envoyés par le juge qui considère que "des décisions choisies valent mieux que des décisions imposées". Mais elle s'occupe également d'autres types de conflits familiaux tels les situations difficiles entre frères et soeurs lors d'une succession ou la prise en charge d'un parent âgé, ainsi que les conflits intergénérationnels.
Souvent, dit-elle, les gens dévoilent des trésors d'humanité dans la résolution de ces conflits avec l'aide d'une médiation; c'est ce qu'elle aime dans ce métier.
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