Le sort de l’ex-filiale de Renault implantée à Boulogne-Billancourt et de ses 2500 salariés devrait être fixé dans les prochains jours au tribunal de commerce de Paris. Vendue par Renault en 2001 pour 467 millions d’euros, la CAT a signé à l’époque un contrat de sept ans avec le constructeur automobile qui prévoyait une baisse annuelle des tarifs de 3%. La pression a augmenté avec la baisse des ventes de voitures Renault et la hausse concomitante du prix du gazole, comme le souligne Jean-Marie CHAPAVEIRE, délégué syndical CFDT, qui note qu’à cette incertitude s’ajoute le renouvellement du contrat qui arrive à échéance en 2008. Alors que les bénéfices de la CAT passent de 80 millions d’euros en 2002 à 10 millions en 2005, créanciers et actionnaires continuent de refuser toute entente, malgré les prescriptions du tribunal, conduisant ainsi la CAT dans une impasse.
« On a voulu traiter CAT comme une multinationale alors que c’est une petite entreprise », commente Michel DIAMI, secrétaire CGT du CE. Pour Renault, la CAT est cependant incontournable car elle dispose d’un savoir-faire logistique qui lui est adapté. Une possible reprise par WWL serait également une bonne chose selon M. DIAMI. Des négociations à suivre.
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